Se former en Ressources Humaines, ce n'est pas seulement apprendre à gérer des fiches de paie ou organiser des entretiens d'embauche. C'est entrer dans un univers où l'humain est au centre, mais où la technicité, la stratégie et la capacité d'écoute sont aussi indispensables qu’un bon sens du relationnel. C’est un vrai virage professionnel pour certains, une mise à niveau ou une spécialisation pour d’autres. Mais une chose est sûre : choisir la bonne formation RH peut faire toute la différence.
Et soyons honnêtes, le marché de la formation est aujourd’hui un joyeux bazar (trop d’offres, pas assez de clarté). J’ai moi-même galéré pendant plusieurs semaines à identifier LA bonne formation pour une collaboratrice que j’accompagnais : entre les écoles privées, les certifications obscures, les promesses de reconversion éclair… on peut vite se perdre.
Alors comment ne pas se tromper ? Dans cet article, on va dérouler les vrais critères de choix, les pièges à éviter, les formations qui tiennent la route – et, surtout, celles qui correspondent vraiment à votre projet.
1. À qui s’adresse une formation en RH aujourd’hui ?
On pourrait croire que ces formations s’adressent uniquement à ceux qui veulent devenir “responsables RH” en entreprise. Mais la réalité est beaucoup plus large :
- Les personnes en reconversion (souvent issues du commerce, de l’administration ou même du médico-social)
- Les professionnels RH déjà en poste mais qui veulent se spécialiser (paie, droit du travail, recrutement, etc.)
- Les indépendants ou managers qui veulent structurer leur entreprise avec de vraies bases RH
- Et, de plus en plus, des jeunes diplômés qui veulent se positionner dans un secteur porteur
Et oui, les RH recrutent. Beaucoup. Mais pas n’importe comment. Et la formation devient alors un levier de différenciation.
2. Se poser les bonnes questions (avant de se jeter sur un catalogue)
Avant de cliquer sur "M'inscrire", commencez par ça :
- Pourquoi je veux me former ? Pour changer de métier ? Monter en compétences ? Être crédible dans mon poste ?
- Sur quoi j’ai besoin de progresser concrètement ? (Paie ? Recrutement ? Juridique ? Gestion de carrière ? Formation ?)
- Quel est mon budget ? Et mon temps disponible ?
- Est-ce que je vise un diplôme ou une certification ?
C’est simple, mais fondamental. J’ai accompagné une amie qui voulait se “reconvertir dans les RH” sans savoir ce que ça voulait dire. Elle a failli s’inscrire à une formation de consultant RH indépendant… alors qu’elle cherchait à devenir chargée de recrutement. Deux métiers, deux mondes.
Prenez le temps. Posez vos idées. Et parlez-en autour de vous.
3. Les grandes familles de formations RH (et leurs particularités)
Voici les formats de formation les plus courants :
a) Les diplômes (de bac+2 à bac+5)
- BTS Gestion de la PME (ou ex-BTS Assistant Manager) : parfait pour des postes d’assistants RH dans des TPE/PME.
- BUT GEA option RH : formation publique, solide, bonne base pour intégrer un poste RH rapidement.
- Licences professionnelles : très professionnalisantes, souvent en alternance. Ex. : licence pro Gestion des RH, ou Paie et Administration du personnel.
- Masters RH : plutôt pour viser les fonctions de cadre RH, DRH, ou consultant. Beaucoup plus stratégiques.
b) Les formations certifiantes ou qualifiantes (souvent éligibles au CPF)
- Parfois très ciblées : formation paie, formation gestion des conflits, formation recrutement, etc.
- Durée variable : de quelques jours à plusieurs mois.
- Certaines sont enregistrées au Répertoire Spécifique (attention, toutes ne le sont pas !)
c) Les formations continues en école ou via des organismes spécialisés
- Idéal pour les pros déjà en poste
- Horaires adaptés (cours du soir, distanciel, blended learning…)
- Accompagnement souvent plus poussé (coaching, bilan, réseau)
Un exemple ? Le Groupe IGS, ou encore AspireWork, proposent des cursus calibrés pour les professionnels en activité ou en reconversion, avec un accompagnement concret et des formats accessibles.
4. Comment évaluer une formation ? Les vrais critères qui comptent
Il y a les beaux discours… et la réalité. Voici ce que je regarde personnellement avant de recommander une formation :
- L’enregistrement RNCP (obligatoire pour être certifiant et reconnu par l’État)
- Le taux d’insertion à 6 mois (s’il est disponible…)
- La pédagogie : cours magistraux ou ateliers ? Mise en situation ? Cas concrets ?
- Les intervenants : des pros ou des profs déconnectés du terrain ?
- Le rythme : est-ce compatible avec ma vie pro / perso ?
- La notoriété : ce n’est pas tout… mais ça compte parfois dans un CV
Et surtout, le bouche-à-oreille. Rien de mieux que de parler avec un(e) ancien(ne) participant(e). (Petite astuce : cherchez le nom de la formation sur LinkedIn et contactez un ou deux anciens. Les retours sont souvent très éclairants.)
5. En présentiel ou à distance ? Les deux ont leurs avantages
Beaucoup de formations sont aujourd’hui disponibles en distanciel. Et c’est tant mieux.
- À distance : gain de temps, flexibilité, économies (transport, hébergement). Parfait si vous êtes autonome.
- En présentiel : interactions plus riches, dynamique de groupe, immersion.
Mon conseil ? Ne choisissez pas seulement en fonction du confort. Pensez à ce qui vous motive vraiment : avez-vous besoin d’un cadre ? d’un groupe ? ou êtes-vous parfaitement autonome et rigoureux à la maison ?
6. La question du financement (et les aides existantes)
Sujet sensible, mais essentiel. Une bonne formation peut coûter entre 1 500 et 8 000 €. Et pourtant, beaucoup de gens ignorent qu’ils peuvent se faire financer tout ou partie de leur parcours.
Quelques dispositifs à connaître :
- Le CPF (Compte Personnel de Formation)
- Le Projet de Transition Professionnelle (PTP ex-CIF)
- L’AIF de Pôle Emploi (Aide Individuelle à la Formation)
- Le plan de développement des compétences (via l’employeur)
- Les OPCO (par branche professionnelle)
(Et parfois, un mix de plusieurs.)
Un conseil : faites-vous accompagner. Les démarches peuvent être lourdes et chaque dispositif a ses subtilités. AspireWork, par exemple, accompagne ses apprenants dans la constitution de leurs dossiers, ce qui fait une vraie différence.
7. Le moment du choix (et les signaux à surveiller)
Vous avez sélectionné 2 ou 3 formations qui semblent bien coller ? Voici quelques signaux à prendre en compte :
- Réponse rapide à vos questions ? → bon point.
- Transparence sur le programme, les débouchés, le prix ? → essentiel.
- Rigueur dans l’admission ? → un bon organisme ne prend pas tout le monde, il sélectionne.
- Qualité de l’entretien d’admission ? → bon révélateur de leur sérieux.
Et, surtout, faites confiance à votre instinct. Lorsqu’un interlocuteur vous donne l’impression de vendre du rêve sans s’intéresser à votre projet réel, fuyez.
9. Après la formation : que peut-on en attendre concrètement ?
Une bonne formation RH, ce n’est pas juste une ligne en plus sur votre CV. C’est un tremplin. Une ouverture. Une légitimité retrouvée.
Les débouchés sont variés :
- Chargé(e) de recrutement
- Assistant(e) RH
- Gestionnaire de paie
- Responsable formation
- Consultant RH
- Responsable RH (dans les PME notamment)
Et ça ne s’arrête pas là. Avec un peu d’expérience, les opportunités peuvent mener au poste de DRH, voire à la création de votre propre cabinet si vous êtes tenté(e) par l’indépendance.
Encore faut-il avoir choisi la bonne formation, celle qui vous arme vraiment pour la suite.
Conclusion : le bon choix, ce n’est pas la meilleure formation du marché. C’est celle qui vous correspond.
Il n’y a pas de classement magique. Pas de “meilleure” formation RH pour tout le monde. Il y a juste des parcours qui font sens pour vous, aujourd’hui, à l’endroit où vous êtes. Prenez le temps de choisir, posez des questions, comparez, écoutez votre intuition.
Et si vous hésitez encore, n’oubliez pas ceci : se former, c’est déjà avancer. C’est décider que l’on mérite mieux. Et ça, c’est souvent le vrai déclic.